A) Les bienfaits :
1. Indications thérapeutiques
Bien que ses indications soient les mêmes que celle de la médecine générale, l’acupuncture obtient de très bons résultats face à des pathologies rhumatismales ou neurologiques, des maladies fonctionnelles (troubles digestifs, gastriques, gynécologiques…) ou psychiques (anxiété, troubles du sommeil, stress, sevrage tabagique…), les allergies et l’anesthésie. Elle est également bénéfique lorsqu’il s’agit de grossesse.
2. Une médecine préventive
L’acupuncture est une médecine d’ordre préventif, qui traite le « terrain » du patient et le suit dans la durée. Elle prône le respect de son propre rythme biologique ainsi que celui des cycles de son environnement et recherche l’équilibre. Sauf cas particuliers (voir Limites), on ne lui connaît pas d’effets secondaires. C’est une médecine qui complète très bien et se doit d’être complétée par la médecine basée sur les faits. En effet, puisque notre environnement actuel n’est pas celui dans lequel est née l’acupuncture, elle n’est pas parfaitement adaptée à notre époque et à nos modes de vie.
3. L’acupuncture : une arme antistress
- Le stress : un embouteillage d'énergie
Chez une personne en bonne santé, qui vit dans un environnement sain, l'énergie circule harmonieusement. Mais toute perturbation va provoquer un "embouteillage" énergétique ou une atteinte des organes qui se traduisent par des insomnies, de l'anxiété, de l'énervement… et du stress. L’acupuncteur va donc rechercher, par un bilan très approfondi, le déséquilibre énergétique qui sous-tend le stress. Il faut trouver où ça bloque.
La consultation commence par un interrogatoire très pointilleux, qui analyse les caractéristiques Yin ou Yang des symptômes et l'état général du patient. Tout est passé en revue, le sommeil, l’état des cheveux et des ongles, les troubles digestifs, pulmonaires, cardiaques, la frilosité, les sueurs…
Suit un examen clinique avec une étude de la langue et des pouls. Il y en a 3 à chaque poignet.
Main gauche Main droite
- Chercher la cause du mal-être
L’acupuncteur va aussi analyser tous les sentiments en jeu : angoisse, colère, peur, chagrin. En sachant que la médecine chinoise ne sépare pas le corps de l’esprit. Les organes y ont tout à la fois une fonction physique et une fonction psychique. Par exemple, le foie, qui défend le corps et se charge de l’imagination, se montre très sensible à la colère. La rate, elle, va être vulnérable aux soucis, le rein à la peur, le poumon à la tristesse...
Ce bilan permet de déchiffrer le sens du mal-être et de choisir les points d'acupuncture pour savoir où mettre les aiguilles.
- La séance d’acupuncture
Les points d’acupuncture sont situés le long des lignes de force qui parcourent le corps : les méridiens. Ils tonifient l'énergie, dispersent les blocages, renforcent un organe… et rééquilibrent le Yin et le Yang.
( voir aussi album photo)
Certains, comme le 7C, situé sur la face interne du poignet, ou le 14VC, point situé sous le sternum, ont une action apaisante reconnue. Mais il n'y a pas de traitement standard : chaque stressé est unique et aura un traitement personnalisé.
Les aiguilles, toujours stériles, sont gardées en moyenne 20 minutes à chaque séance. Attention, après la consultation, une réaction de fatigue, heureusement éphémère, peut survenir. C'est normal. Cela montre que l'énergie a été mobilisée. La guérison approche.
- Autres exemples :
L’acupuncture, selon certains, n’est qu’une affaire de psychologie, et son efficacité est comparable à celle d’un placebo. Une récente étude prouverait le contraire : afin d’évaluer l’impact de cette pratique sur le taux de succès de la FIV (Fécondation In Vitro) des chercheurs ont passé en revue une série de sept études menées dans des pays occidentaux, concernant un total de 1 366 femmes. Dans ces essais, des femmes étaient traitées par acupuncture "immédiatement avant ou immédiatement après le transfert d'embryon" dans l'utérus, tandis que d'autres soit ne recevaient aucun traitement, soit un "simulacre" de traitement (aiguilles non enfoncées, ou placées sur des points d'acupuncture n'étant pas supposés influencer la fertilité). Selon les chercheurs, chez les femmes traitées par acupuncture les chances de grossesse après une FIV augmenteraient globalement de 65% par rapport aux autres femmes.
De plus, depuis les années 90, l’acupuncture pour animal est reconnue comme étant une technique vétérinaire à part entière. Elle est souvent utilisée lorsque les techniques vétérinaires modernes et/ou traditionnelles se heurtent à différentes impasses dans le traitement d’un animal malade. Plusieurs maladies de l’animal telles que l’arthrite, l’arthrose, les pathologies du disque intervertébral sont guérissables par l’acupuncture.
Ces deux exemples excluent donc l’hypothèse formulée plus haut, puisque dans le premier cas un placebo a été utilisé comme comparaison, et dans le second, l’aspect psychologique semble écarté.
B) Les limites :
On reproche souvent à l’acupuncture son empirisme (théorie selon laquelle la connaissance vient d’abord de l’expérience): en effet, malgré de nombreuses recherches, les scientifiques n’ont pas réussi à déterminer son mode de fonctionnement.
On reproche également à l’acupuncture le manque de preuves cliniques concernant son efficacité. En effet, nombre de tests scientifiques sont insatisfaisants et relègue l’efficacité de l’acupuncture à celui d’un placebo, mais les témoignages positifs de patients abondent. Il faut savoir que l’acupuncture n’est pas une médecine que l’on peut étudier et apprécier lors d’un test « unique ». Elle repose sur une philosophie de vie et s’inscrit dans un ensemble qu’est la médecine traditionnelle chinoise. Il s’agit d’une médecine qui agit préventivement et qui s’adapte au patient : l’acupuncture soigne le patient dans son intégralité (sur les plans sentimentaux, physiques, psychologiques…) et a une action dans le temps : elle traite «le terrain» pour éviter les maladies, contrairement à la médecine scientifique qui ne soigne le patient qu’une fois malade.
L’acupuncture peut également avoir des effets nocifs comme toute intervention médicale ou paramédicale si elle n’est pas pratiquée correctement. C’est le cas lorsque les aiguilles ne sont pas stériles : on risque alors la transmission de l’hépatite C (comme cela a déjà été le cas) ou d’autres infections. Heureusement, le VIH en est exclu car le virus ne survit que quelques instants à l’air libre et ne peut donc pas être transmis à un autre patient qui serait piqué avec la même aiguille. De plus, selon la loi française, les acupuncteurs sont obligés d’utiliser des aiguilles stériles à usage unique. On recense d’autre part quelques décès suite à une mauvaise utilisation des aiguilles. Une perforation du poumon est également risquée en cas de mal utilisation de l’acupuncture mais ces complications ne sont pas courantes, il s’agit de cas isolés probablement dus à une mauvaise manipulation du praticien.